la VIE, SES HAUTS et SES BAS, top et absurdie

Et quelle vie

Les parfums de ce monde

Parfois il est ton voisin dans le bus, parfois elle est ta patronne assise au bureau, ou ton ami qui te tient par l’épaule, ou celle d’en face, à table,  pendant un repas amoureux, ton professeur qui se penche à tes côtés pour t’expliquer tes calculs, ton voisin que tu croises dans l’espace réduit d’un ascenseur, ou dans le bar au comptoir, celle-ci danse sensuellement face à toi, cette autre se réveille à l’aube à tes côtés, ceux-là chantent dans le même micro du karaoké, celle-ci sur un plateau de cinéma ou une scène de théâtre va embrasser un partenaire, toi peut-être.

La liste est sans limite. Ils sont tellement différents, mais ils ont un point commun, plus tu  recules pour protéger ton espace vital plus ils se rapprochent pour que tu comprennes, tu recules, ils avancent, un peu comme s’ils se faisaient un point d’honneur à partager ce qui vient du plus profond de leur intime, ce qui leur est le plus personnalisé comme pour marquer un territoire: une haleine fétide généreusement expulsée et que les plus mal élevés vont jusqu’à qualifier d’haleine de pet.

Pardon, si tu te sens concerné comme parfumeur involontaire, pas de reproche ici, juste te dire « RECULE ! ». Pas facile, puisque qu’il vit ignare de sa particularité. Pas facile de dire «.., heu cher, SVP recule, j’ai besoin d’air », version polie,  ou plus hard, « tu pues du bec, svp, recule ou ferme- la » ? La version la plus polie est de proposer un chewing gum, ou une pastille mentholée. Note que dans la plupart des cas, un « non merci » retentira comme une boule puante. Quand les versions soft sont épuisées, il y a l’exercice délicat de la vérité, type : « aurais-tu mangé de l’ail ? » ou « toi, tu as bu un peu de vin, non ? » etc., etc…et la vérité toute simple risque de réduire ta liste d’amis ou a minima de mettre fin à l’entretien…

Peu importe les causes, que nous examinerons lors d’une prochaine « causerie », nous avons tous connu cela, et pire, probablement dans les deux rôles, de senteur et de senti.

Ne manque pas de me livrer tes astuces et solutions. A part l’apnée, j’en suis dépourvu.

Une piste depuis la crise du covid : le port du masque a non seulement protégé le senteur des flatulences buccales et des offrandes parfumées de l’interlocuteur, mais nous a tous aussi convaincus que conserver un masque longuement confine notre haleine fétide ,  accessible à notre seul odorat qui prouve que nous tous…on pue du bec ? CQFD…cela ne manque pas de piquant hein, ou de puant ? Pic…